
Je pense qu'il y a deux manières
d'apprécier des œuvres d'art picturales religieuses et aucunes d'elles provient d'un plaisir esthétique, au sens inné du terme, c'est à dire "le frisson face à l'image".
La première, c'est de découvrir la manière
dont l'artiste a interprété le texte d'origine. La deuxième, c'est
de comparer cette représentation à l'interprétation d'autres
artistes à travers le temps.
Vous comprendrez donc que sans
références, il est difficile de jouir de la toile. Qui plus est,
difficile de se laisser aller dans une rêverie fictive quand on
sait dans tous les cas que le peintre a simplement voulu traduire un
texte en langage pictural et que le sujet est donc clairement établi.
On aurait donc apprécié des petits panneaux de recontextualisation des sujets. Au contraire, les textes
présentés, trop bavards, se focalisent sur l'objet. Un traitement
d'apparat plutôt qu'un traitement de fond dans lequel le visiteur
est ahuri de propos élogieux de l'extraordinaire, de la magnificence, de la somptuosité de l'artiste. Cette manière
condescendante de juger pour le visiteur de la qualité d'une œuvre
sans lui donner les clefs de compréhension est irritante et
abaissante.
Plus d'infos : "Le Perugin, Maître de Raphaël" - Musée Jacquemart-André
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