PRÉSENTATION :
L’exposition présente des projets architecturaux (prototypes et
maquettes) créés par des étudiants en écoles françaises
d’architecture, de design, d’art, d’ingénieur et de paysage
dans le cadre d’un concours organisé par la Cité de
l’architecture et du patrimoine. Le thème de ce concours, intitulé
« Mini maousse 5 », était « la petite restauration de
rue ». Les étudiants étaient invités à concevoir un
dispositif capable de répondre à la préparation des aliments, à
leur distribution et à leur consommation dans l’espace public.
L’objectif, pour reprendre les propos de la Cité de l’architecture
et du patrimoine, était « de sensibiliser les étudiants à un
double enjeu planétaire : celui de l’alimentation et celui de
l’espace public. Comment nourrir et se nourrir dans la densité et
l’extension infinie de nos villes et comment faire que ces moments soient facteurs de sociabilité ? ».
AVIS
:
Intéressant et dépaysant ! C’est une scénographie exotique
qui accueille le visiteur. En effet, les projets architecturaux -
objets hybrides, mobiles et accueillants - sont dispersés dans un
grand espace aux murs desquels sont affichées de volumineuses photos
de cantines africaines ou asiatiques (le mot cantine est à entendre
dans sa signification historique, celle « d’un meuble conçu
pour le transport de vivre »). De plus, une ambiance sonore de
souk de rue en pleine effervescence enveloppe le parcours.
Le
parti pris est de recréer l’atmosphère d’un espace public
vivant. On retrouve d’ailleurs, dans la démarche de la Cité de
l’architecture et du patrimoine, la mélancolie du temps révolu où
la rue, en France, et plus largement dans les pays occidentaux je
pense, vibrait aux couleurs de ses occupants. Une époque où le
quotidien se faisait dehors.
L’exposition
s’interroge sur (ou déplore ?) la disparition de la société
où « l’espace public est vécu » au profit de la
société où « l’espace public est traversé ». Une
rue qui ne sert que de passage n’est-elle pas le symptôme d’une
société dont les membres se renferment sur leurs territoires
privés ? Le partage d’un quotidien sur des bancs publics non
générateur de valeur commerciale n’est-il pas nécessaire à la
cohésion nationale et au bien vivre ensemble ? Ainsi, conserver
le folklore d'un espace public s'avère un véritable défi pour le
développement d'un pays. Avec « Ma cantine en ville »
nous découvrons comment la mini-architecture alimentaire peut
intervenir dans la création du lien social. Les initiatives
concrètes qui émanent de cette idéologie, tel que les « gourmet
food trucks parisiens » (Ex Le camion qui fume) et le mouvement
« Street food » lancé par Thierry Marx, seront-ils
durablement porteurs de la sociabilité gustative dans l'espace
public ?
INFOS
PRATIQUES :
« Ma cantine en ville, voyage au cœur de la cuisine de rue » -
Cité de l’architecture et du patrimoine – 5 Place du Trocadéro
et du 11 Novembre, 75016 Paris – Tlj sauf mardi de 11h à 19h avec
nocturne jusqu’à 21h le jeudi et vendredi - Plein tarif : 5 € /
Tarif réduit : 3 € - jusqu’au 2 décembre 2013
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