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Decorum - MAM ☆☆☆☆☆


PRÉSENTATION : L’exposition met en lumière l’art textile en présentant plus d’une centaine de tapis et de tapisseries signés par des personnalités majeures du monde de l’art moderne (Fernand Léger, Pablo Picasso, Le Corbusier) et contemporain (Dewar & Gicquel, Vidya Gastaldon). De plus, Decorum permet de découvrir les œuvres tissées, souvent insoupçonnées, d’artistes méconnus (Guidette Carbonell). Des pièces anonymes de différentes époques et régions sont également exposées.

AVIS : Génial! Cette exposition offre au visiteur un regard passionné sur l’art textile avec une mise en scène remarquable et une approche instructive. De plus, c’est avec pédagogie que l’exposition, comme le souhaite le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, « va à l’encontre des idées reçues présentant la tapisserie comme un art mineur ou anachronique ». On y découvre ainsi une partie de l’immense richesse générée par la création textile. Une richesse esthétique, conceptuelle et historique.

Je pense pouvoir affirmer que le tapis n’est pas vraiment considéré comme un immense objet d’art par le grand public. Moi le premier, je ne concevais dans sa raison d’être qu’un usage fonctionnel et si possible décoratif. J’ai pourtant découvert au cours de cette exposition que la tapisserie a fait l’objet de nombreuses recherches artistiques au cours de l’histoire. De la tapisserie classique aux créations contemporaines, un immense écart sépare les œuvres dans les techniques et les matériaux. L’exposition met bien en évidence cette évolution de son aspect physique. On voit au fur et à mesure de la visite le tapis changer d’aspect. Il quitte peu à peu le sol pour prendre son indépendance des formes classiques que lui impose le diktat du fonctionnel. Il se lève pour devenir un objet d’art à part entière aux formes inattendues et volumiques. Le tissage numérique fait même son apparition à la fin de l’exposition ! De plus, il peut aussi être porteur de revendications sociales, politiques ou idéologiques. On découvre par exemple des tapisseries féministes datant des années 60.
 
L’ambiance de l’exposition est extraordinaire. La scénographie quitte le mur et envahit l’espace. Le visiteur, immergé dans un environnement visuel et tactile superbe, est aussi bercé par une « musique d’ameublement » diffusée en fond sonore dans les salles de l’exposition. Remarquable !

INFOS PRATIQUES : « Decorum » - MAM - 11 Avenue du Président Wilson, 75016 Paris - Tous les jours de 10h à 18h sauf le lundi et nocturnes jusqu’à 22h le jeudi - Plein tarif : 8 € / Tarif réduit : 6/4 € - jusqu’au 9 février 2014

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