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Eloge de la nature - GALERIE DES GOBELINS ☆☆☆☆

PRÉSENTATION : L’exposition présente une sélection de tapisseries, datant du moyen-âge à aujourd’hui dont la thématique centrale est la représentation de la nature. Ces tapisseries sont principalement tissées en laine ainsi qu’en soie, lin, dentelle et coton. Elles sont exposées, comme un tableau, sur les murs de la galerie. Elles deviennent donc des œuvres d’art à part entière, s’affichant au niveau de nos yeux pour être contemplées. Le parcours ne se veut pas chronologique. Les œuvres sont entremêlées pour former un parcours esthétique intemporel et interactif. 

AVIS : Superbe ! Cette exposition est un véritable plaisir. C’est une invitation à la promenade où on circule avec curiosité et contemplation. Mais, pour être honnête, je dois tout de même vous avouer ma surprise. Je me rendais très sceptique à cette exposition, ne concevant pas comment la tapisserie pouvait être érigée au statut d’œuvre d’art. Quelle bêtise ! Je ressors enjoué par cette découverte, imaginant même toutes les tapisseries que je pourrais installer dans ma maison idéale. Mais, plus qu’une décoration ou un plaisir esthétique, la tapisserie c’est également, sous nos pieds ou intégrée dans du mobilier, un tas d’histoires ou de propositions métaphysiques bâtis grâce à un savoir-faire humain de haut vol. C’est aussi une valeur historique, marquant l’évolution des goûts esthétiques, des préoccupations artistiques et des conditions de vie à travers les époques.

Ici, en se concentrant sur la thématique de la nature, l’exposition nous montre comment la représentation iconographique et chromatique de la flore a évolué dans la tapisserie depuis plus de 600 ans. On se rend compte que le végétal n’a pas toujours exprimé les mêmes formes. On découvre qu’au moyen-âge les « milles-fleurs », tapisseries dont l’espace était saturé de dessins de fleurs resserrés, étaient très tendances. Et puis surtout, se furent mes coups de cœur, on découvre des tapisseries dont l’évocation de la nature se veut formellement abstraites. Je retiendrais tout particulièrement « …. » de Yves Oppenheim, qui présente une variation de carré de nature  (Cf. ci-dessous). Ceci génère une dimension esthétique très vive et plaisante. Superbe !
INFOS PRATIQUES : Jusqu’au 19 janvier 2014 – Galerie des Gobelins, 42 avenue des Gobelins 75013 Paris – Du mardi au dimanche de 11h à 18h – Tarif plein : 6 euros, Tarif réduit : 4 euros.

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