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Gustave Doré, L'imaginaire au pouvoir - MUSÉE D'ORSAY

Jusqu'au 11 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : 

PRÉSENTATION & AVIS : Le Musée D'Orsay présente une rétrospective du caricaturiste, illustrateur, peintre et sculpteur français Gustave Doré (1832-1883). Le parcours de l'exposition évoque de manière chronologique et thématique le travail créatif de l'artiste. Une grande attention est portée à la célébrité internationale qu'il acquiert grâce à ses illustrations d’œuvres littéraires classiques et contemporaines (Rabelais, Dante, La Bible, Cervantès, Poe, Balzac, Hugo...). Il connut aussi un grand succès en tant que propriétaire d'une galerie d'art à Londres, la Doré Gallery. L'exposition distille savamment de nombreux éléments sur sa vie et ses engagements (on apprend par exemple qu'il était féru d'alpinisme). Esthétiquement, je retiens parmi tous ses travaux, ses monumentales huiles sur toile de paysages (de l’Écosse à la Suisse) où, dans un lyrisme sublime, les rayons d'un soleil invisible traversent des nuages sombres et opaques pour inonder une vallée verdoyante. Il travaille avec virtuosité et livre des images foisonnantes de détails qui sont, pour citer le Musée d'Orsay, « d'une grande religiosité face au spectacle de la nature ». Il a aussi réalisé, dans une grande variété de techniques et avec une grande puissance dramatique, des peintures religieuses et sociales. On découvre enfin l'influence de Gustave Doré sur les artistes contemporains particulièrement dans la bande dessinée et le cinéma (des projections lors de l'exposition proposent d'ailleurs de nombreuses comparaisons entre ses œuvres et des extraits de films contemporains). Une exposition superbe !

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Bill Viola - GRAND PALAIS

Jusqu'au 21 juillet 2014
LE BLOG DES EXPOS : 

PRÉSENTATION & AVIS : Le Grand Palais présente une rétrospective du vidéaste américain Bill Viola (né en 1951). Dans une scénographie grandiose à la luminosité tamisée voire inexistante, le visiteur se ballade comme dans un rêve entre les projections vidéos murales ou sur écrans, de tailles diverses, de Bill Viola. Le temps se ralentit alors. En me laissant plonger dans les œuvres, véritable tableaux en mouvement, je me suis laissé guider par la magie des images, succession de scènes de vie improbables, fantomatiques, insolites, monumentales ou cauchemardesques dans lesquelles les éléments naturels, eau, feu, flore et minéraux, jouent un rôle fondamental. C'est un cheminement émotionnel et spirituel dans une exposition très dense qui peut apparaître indigeste mais où patience et relâchement sont les clefs de la jouissance. Le seul vice de cette exposition est son succès qui occasionne une longue attente avant la visite et un parcours un peu encombré... Mais n'y faisons pas attention, le reste est superbe !


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EN BREF !

Jusqu'au 17 mai 2014
Série de dessins (stylo, encre, peinture aquarelle) du peintre et sculpteur allemand Georg Baselitz (né 1938) représentant des vanités avec le modèle récurrent d'un squelette humain atrophié qui lutte.



Speedy Graphito, Libre comme l'art
GALERIE DE L'HÔTEL JULES ET JIM
Jusqu'au 28 mai 2014

Peintures d'influence street art et pop art représentant des personnages iconiques de comics, Disney ou Nitendo (Mario) réalisées par l'artiste français Speedy Graphito, pseudonyme d'Olivier Rizzo (né en 1961). Fun !


Jusqu'au 25 mai 2014
Trois séries de photographies de l'artiste et photographe de mode allemand Juergen Teller (né en 1964) dont la drolissime « Masculin » où il se met ridiculement en scène dans des poses évoquant les nus classiques.

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B. de Bruyckere et P. Vandenberg - LA MAISON ROUGE

Jusqu'au 11 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : 

PRÉSENTATION & AVIS : La Maison Rouge présente une exposition deux en un, un dialogue entre deux artistes belges, le peintre Philippe Vandenberg (1952-2009) et la sculptrice Berlinde De Bruyckere (née en 1964) qui organise aussi le commissariat de cette exposition. C'est elle qui a « sélectionné les tableaux et dessins de Philippe Vandenberg en écho à son propre travail ». S'installe alors un intense dialogue entre les toiles puissantes et tourmentées du peintre et les installations colossales et torturées, faîtes de matériaux divers dont des chiffons et de la cire, de la sculptrice. Les œuvres se complètent esthétiquement, l'une et l'autre se prolongent, surfent sur la même vague. Nous sommes dans un univers, certes un peu cauchemardesque voire effrayant, mais un univers libre où les artistes laissent tomber les codes. On sent que c'est leur instinct et leurs tripes qui guident leurs créations profondes et authentiques. Je vous encourage d'ailleurs à découvrir le film projeté en fin d'exposition qui interroge le défi mental de la création artistique et la raison d'être de l'artiste et de l'Homme. Une superbe exposition !


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Robert Adams, L'endroit où nous vivons - JEU DE PAUME

Jusqu'au 18 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : 

PRÉSENTATION & AVIS : Le Jeu de Paume présente une rétrospective de plus de deux cent cinquante tirages du photographe américain Robert Adams (né en 1937), auteur d'une œuvre considérable de clichés sérialisés sur l'évolution de l'ouest des États-Unis. Les tirages, souvent de petit format et en noir et blanc, représentent des paysages naturels ou urbains. De nombreux clichés se focalisent sur l'aménagement fait par l'Homme de son environnement. Cette exposition, en réunissant pour la première fois l'essence du travail de Robert Adams, a pour ambition de « porter un regard stimulant sur la complexité et les contradictions de notre société contemporaine mondialisée ». Je trouve toutefois que l'objectif n'est pas atteint. En effet, la taille minuscule des clichés (la plupart ne mesurent pas plus de 15cm sur 15cm) gâche complètement la contemplation du contenu et donc l'effet souhaité. Parler des grands espaces de l'ouest américain sur un coin de feuille me semble totalement contradictoire. Et je n'ai toujours pas cerné la proposition artistique derrière ce choix : est-ce une volonté d'écraser l'immensité ? De réduire les paysages urbains pour mieux les dominer ? De casser la magie de l'espace ? Dans tous les cas, toutes les raisons que je vois me semblent injustifiées. Le fait est que les photographies épurées de Robert Adams, d'une enthousiasmante austérité, perdent de leur charme et que le message lucide et engagé de l'artiste ne passe pas. C'est frustrant. On pourra toujours se rabattre sur le très beau catalogue de l'exposition, « Que croire là où nous sommes ? ». Je vous encourage d'ailleurs à consulter les ouvrages de Robert Adams mis à disposition pour réellement vous imprégner de son travail. Ses nombreuses publications présentant de grands récits photographiques sont un élément clef de son œuvre.


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Nika Autor, Film d'actualités : l'actu est à nous - JEU DE PAUME

Jusqu'au 18 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : 

PRÉSENTATION & AVIS : Le Jeu de Paume présente une œuvre collective, « Newsreel 55 », réalisée par Nika Autor, artiste slovène née en 1982, en collaboration avec trois autres personnalités slovènes (un philosophe, un cinéaste et un journaliste). Cette œuvre est « un collage de citations, d'images d'archives et d'actualités relatives à la ville yougoslave de Maribor ». Elle s’interroge sur l'évolution de la Yougoslavie au 20ème siècle avant sa dislocation. Le parcours de l'exposition s'enrichit d'une conférence ainsi que d'images documentaires rassemblées par une plate-forme artistique expérimentale slovène. Je ne suis pas du tout entré dans cette exposition. Le sujet est en apparence relativement anxiogène et le traitement des œuvres le rend définitivement pas attrayant du tout. On a l'impression d'entrer dans un univers d'initiés. Pas de pédagogie ou de vulgarisation à destination du visiteur lambda que je suis. Cela pose aussi la question de la consommation des œuvres filmées documentaires dans un musée. On arrive dans la salle où est diffusé le film, en pleine projection, sans comprendre les tenants et les aboutissants du projet, au milieu d'un récit qui ne nous est pas familier : alors comment faire pour rester attentif ? Le Jeu de Paume n'a pas trouvé la solution : la salle est vide. Je ne suis pas le chantre de la médiation culturelle, je préfère laisser le visiteur s'imprégner lui-même de la création mais là, le visiteur est vraiment abandonné face à un projet ésotérique. Dommage.


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EN BREF !

Jusqu'au 10 mai 2014
☆☆
Sculpteur, Daniel Pontoreau, artiste français né en 1947, remodèle dans ses installations la matière de manière abstraite pour recréer une osmose minérale idéale. Une promenade zen mais un peu ésotérique.

Jusqu'au 17 mai 2014
☆☆
Canevas vivement colorés, kitschs et envoûtants de femmes alanguies réalisés par l'artiste français Olivier Urman qui théorise avec brio et panache ses créations dans la vidéo à découvrir ici.


Jusqu'au 17 mai 2014
☆☆
Portraits d'individus accompagnés d'un livre ainsi qu'une grande composition de librairie en ruine d'où viennent probablement les ouvrages. Techniques de collage-peinture très élaborée qui donne une superbe dimension aux œuvres.




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Angelika Markul, Terre de départ - PALAIS DE TOKYO

Jusqu'au 12 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : Le Palais de Tokyo, dans le cadre de la première partie de sa grande monographie intitulée « L’État du ciel » sur l'exploration des événements de notre monde, présente trois grandes installations de l'artiste française Angelika Markul (née en 1977). Mêlant vidéos, sons et sculptures, ces trois projets d'envergure sont percutants et inquiétants. Le premier propose une ballade dans un environnement désolé et enneigé. Le deuxième récrée l'univers d'une chute d'eau et la faune qui l'entoure. Dans les deux cas, on voit la nature reprendre le dessus sur toutes formes de vie animale. C'est l'eau et la végétation qui survivent, gagnent du terrain et s'approprient la terre. Par contre, le troisième projet se focalise sur un chantier industriel. Une vidéo qui met en exergue la puissance de l'acier et de la construction vécues ainsi comme surclassant la nature pour s'imposer massivement. Les ambiances sonores sont glaçantes. Pour être honnête, me retrouvant seul vers 22h dans le sous-sol du Palais de Tokyo où sont exposées les œuvres d'Angelika Markul, je ne cache pas avoir frissonné d'inquiétude à plusieurs reprises. Mais c'est aussi une réflexion poignante sur le rapport de force entre l'Homme et la nature. Une exposition saisissante !


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Pierre et Gilles, Héros - GALERIE DANIEL TEMPLON

Jusqu'au 31 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : La Galerie Daniel Templon présente une série d’œuvres inédites consacrées au thème du « Héros » réalisées par le duo français d'artistes Pierre et Gilles (nés en 1950 et 1953), respectivement photographe et peintre. Les toiles sont dans la veine du style inventé par Pierre et Gilles : des photographies retouchées à la peinture dans un genre kitsch et anti-bon goût flamboyant, sensuel et profond. L'exposition rassemble une galerie de portraits mettant en scène, dans une remarquable ambiance baroque poussée à l’excès, des figures de héros légendaires, de la mythologie aux super héros en passant par l'antiquité et les héros contemporains. Pierre et Gilles jouent sur l'idéalisation de la force humaine avec des photos de corps d'hommes et femmes à la plastique irréprochable dans un univers éclatant et féerique. Ces héros sont campés par des personnalités contemporaines très hétéroclites (de Zahia à Arielle Dombasle en passant par Karl Lagerfeild et Isabelle Huppert). A noter les aspects atypiques et affriolants des cadres des peintures, travaillés chacun comme un prolongement de l’œuvre. C'est une évasion mirifique dans le style audacieux et singulier de Pierre et Gilles !


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Mathieu Pernot, La Traversée - JEU DE PAUME

Jusqu'au 18 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : Le Jeu de Paume présente un ensemble de projets photographiques de l'artiste français Mathieu Pernot (né en 1970). Les œuvres sont classées par séries thématiques. Ces séries, réalisées par l'artiste au cours de ces vingt dernières années, posent un regard immersif dans la vie de populations à la marge de la société (tsiganes, roms, migrants, banlieusards...) et s'inscrivent dans la veine de la photographie documentaire. Les clichés, sans pathos ou populisme, tentent de raconter l'histoire d'un quotidien qui n'est pas le notre. S'ouvrir à la diversité du monde, non pas pour juger ou s'apitoyer, mais pour découvrir. Chaque série présente un angle de rencontre original avec une esthétique forte et des cadrages remarquables. Je retiens particulièrement la série de photographies « Les Migrants » où des clichés présentent des migrants emmitouflés dans des draps ou des sacs de couchage au petit matin dans les rues désertes de villes françaises. Le migrant n'est plus un corps humain, il devient une forme en transit dans l'espace urbain, un colis qui se serait égaré en cours de route. Je vous encourage aussi à savourer les séries « Les hurleurs » et « Le Feu ». C'est poignant, beau et atypique. Bravo !


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David Douart, Mo'Swallow - PALAIS DE TOKYO

Jusqu'au 12 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : Le Palais de Tokyo, dans le cadre de la première partie de sa grande monographie intitulée « L’État du ciel » sur l'exploration des événements de notre monde, présente la première exposition d'envergure de l'artiste français David Douart (né en 1983). Ces œuvres, compositions de vidéos, sculptures, collages, sons et dessins greffées sur des installations géantes, font référence à la poésie, la science, la technologie, l'animisme et la contre-culture. Un mélange troublant qui a pour but d'ausculter, dit le musée, « les maladies du réelles ». Je vois personnellement dans ces travaux une utopie contre-idéale du futur de la société où, gagner par une mécanisation délirante, l'humanité déchue s'est vidée de son suc organique pour plonger dans l'inertie. Le parcours produit une atmosphère générale troublante et l'espace scénographique s'apparente brillamment à une friche industrielle abandonnée, transformée en laboratoire expérimental envahi par des terminators punks. Un voyage assez fou !


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L'asile des photographies - LA MAISON ROUGE

Jusqu'au 11 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : La Maison Rouge présente un projet photographique atypique mené par le photographe français Mathieu Pernot (né en 1970) et l'historien Philippe Artières (né en 1968). Ces derniers ont été invités à étudier les archives d'un Hôpital Psychiatrique situé dans la Manche, dont les bâtiments allaient être détruits. Ils ont ainsi découvert des centaines d'images, des années 1930 à nos jours, qui furent conservées par un infirmier passionné, Léon Faligot, qui animait un service audiovisuel dans l'hôpital. Pour conserver la mémoire du lieu, le photographe et l'historien ont cherché a tirer de ce « trésor oublié », comme le qualifie Mathieu Pernot, un récit photographique condensé et retravaillé qu'ils ont publié dans un recueil photo qu'ils exposent aujourd'hui grandeur nature à la Maison Rouge. Les images, dont on ne connaît ni les auteurs ni les personnes représentées, incarnent la vie de l'institution et, c'est surtout ce qui intéresse les deux protagonistes, elles témoignent par la diversité de leurs usages « d'une histoire de la photographie vue depuis un hôpital ». Je trouve le concept de l'exposition génial mais je suis très déçu par le traitement qui n'arrive que peu souvent à faire jaillir l'éclat du réel. J'avais espéré un éloge de la normalité plus marqué pour faire naître un émouvant attachement avec ces fous inconnus mais immortalisés. En réalité, à part quelques œuvres fortes, l'ambiance générale est plutôt froide et le parcours apathique. Dommage...


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Damien Cadio, La folie Hennequin - GALERIE EVA HOBER

Jusqu'au 10 mai 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : La Galerie Eva Hober présente un ensemble de peintures à l'huile sur bois ou sur toile de l'artiste français Damien Cadio (né en 1975). Ces œuvres figuratives représentent avec détails des reproductions d'objets ou de scènes de la vie réelle avec des angles de prises de vue atypiques et originales. L'artiste, qui collecte ces images sur internet, dans des films ou à travers ses propres photos, se focalise sur un détail, un fragment, une posture, un vide improbable. Il règne dans ses peintures une douce et attractive lenteur, un ralentissement du temps. L'exposition se compose de deux parties. Dans la première étape, une succession imprévisible de toiles dont le sujet et la taille n'ont rien à voir. Je retiens de cette étape, le fabuleux et énigmatique vol d'un avion dans un ciel noir. Vient ensuite, dans la deuxième partie, une série de toiles représentant des chambres royales et aristocratiques. Quelle sensation bizarre. Ces tableaux ne me plaisent pas mais m'attirent. Malgré ma réticence, leur pesanteur et leur point de vue capte mon attention. On ressort de cette exposition frustré du peu de toiles exposées mais rêveur et envoûté.


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Serge Poliakoff - MUSÉE D'ART MODERNE

Jusqu'au 16 février 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (MAM) présente une rétrospective de plus de 70 œuvres (peintures et dessins sur papier) réalisées de 1936 à 1969 par l'artiste français d'origine russe Serge Poliakoff (1900-1969). Considéré comme un membre marquant de l’École de Paris, terme général pour désigner les artistes, souvent d'origine étrangère, vivant dans la capitale française et ayant marqué de leur empreinte l'histoire de l'art au début du 20ème siècle. Ces artistes présentent une large palette créative. Serge Poliakoff s'est lui spécialisé dans l'abstraction intégrale. Il a travaillé avec dévouement la ligne et la surface pour obtenir une multiplicité d'agencements de formes et de couleurs. Un travail très technique et sensitif qui donne des toiles fœtales, modulaires et j'ajouterai même Tetrisienne en référence au jeu d'empilement des formes. Je suis toujours fasciné par cet engagement total d'un artiste pour la recherche d'un équilibre parfait dans l'abstraction. Serge Poliakoff recherche cette perfection dans le montage de ces peintures quitte à apparaître redondant ou élitiste. Je marque ensuite une préférence très marquée pour ses séries de toiles aux couleurs plus intenses et brillantes qui donnent plus de vitalité aux œuvres. Une exposition à ne pas manquer.

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Zeng Fanzhi - MUSÉE D'ART MODERNE

Jusqu'au 16 février 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (MAM) présente la première rétrospective française consacrée à l'artiste chinois Zeng Fanzhi (né en 1964). Dans un accrochage à rebours (d'aujourd'hui à 1990) et à travers une quarantaine d’œuvres (peintures et sculptures), c'est l'occasion de découvrir le parcours créatif de l'artiste en balayant l'ensemble des styles et thématiques abordés dans sa carrière. On découvre un créateur protéiforme et attaché à la figuration, qui allie avec brio les traits picturaux de sa culture asiatique avec l'univers du Pop Art (Warhol) et de l'expressionnisme américain (Pollock). Ses travaux sont exposés par séries. Je retiens particulièrement « Mask series », un ensemble de toiles imposantes où, dans des décors souvent kitschs, des personnages assez grotesques, aux membres disproportionnés et saillants, sont affublés d'un masque affichant un grand sourire. C'est ici un sourire de façade où comment paraître pour éviter la déchéance. Ces sourires crispés en carton me glacent car ils évoquent la privation de liberté. Mais ils sont aussi fascinants car que se cache-t-il derrière les apparences ? Une exposition remarquable !


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Gérard Garouste, Contes Ineffables - GALERIE DANIEL TEMPLON

Jusqu'au 26 février 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : La Galerie Daniel Templon présente un ensemble de peintures de l'artiste français Gérard Garouste (né en 1946). Ces œuvres mettent en scène l'univers des mythes et des contes. En effet, on trouve sur chaque toile des références à des œuvres majeures de la littérature ou de la peinture (Faust, le Talmud, Tintin et Milou, Don Quichotte, les fables de la Fontaine…). Mais ce n'est pas une exposition d'érudit. Même si on peut s'amuser à goûter les interprétations de Gérard Garouste, je pense qu'il faut surtout se laisser aller à l'imagination. Les toiles sont visuellement fantastiques et pourvoyeuses d'évasions fascinantes. Ce sont de grands cadres sans rebords aux couleurs ensorcelantes et aux dessins en mouvements permanents et entraînants. J'ai véritablement vécu un choc esthétique lors de ma visite de l'exposition. Les dessins représentent des scènes ubuesques et hallucinatoires où les protagonistes sont saisissants. Le délire, la sexualité, le rêve, le cauchemar embarquent le visiteur dans une aventure très fortes en émotions. Un bravo particulier pour « Le sarcophage », peinture sublime où un homme anxieux dérive dans un sarcophage sur un océan agité et sous un ciel ténébreux.


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Agnès Varda, Triptyques atypiques - GALERIE NATHALIE OBADIA

Jusqu'au 5 avril 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : La Galerie Nathalie Obadia présente une série de triptyques qui combinent photographies, vidéos et matériaux divers conçus par la cinéaste française, symbole de la Nouvelle Vague ( réalisatrice de « Cléo de 5 à 7 » et épouse de Jacques Demy) et artiste plasticienne Agnès Varda (née en 1928). La Galerie explique que l'exposition « Triptyques atypiques fait référence au chiffre 3 et aux triptyques de la peinture ancienne qu'Agnès Varda affectionne ». Je vous encourage à découvrir ces créations. Je suis notamment absolument conquis par les portraits à volets vidéos. Imaginez une photographie accrochée verticalement au centre d'un mur et entourée de part et d'autre par des films vidéos muraux, projetés par un rétroprojecteur. Imaginez maintenant que le contenu de ces vidéos soit lié au contenu de l'image centrale. Et bien ceci donne une fascinante juxtaposition entre immobilité et mouvements. Des histoires poétiques et aériennes voient le jour comme le triptyque « Marie dans le vent », tirage argentique noir et blanc d'une femme avec les cheveux en bataille encadré par deux volets vidéos d'éoliennes lancées à pleine allure. Un moment tout en douceur.

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Pasolini Roma – LA CINEMATHEQUE FRANCAISE

Jusqu'au 26 janvier 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente une exploration chronologique de la vie de l'écrivain, poète, journaliste, scénariste et réalisateur italien Pier Paolo Pasolini (1922-1975) à travers sa relation avec la ville de Rome dans laquelle il a puisé nombre de ses inspirations, où il a développé ses amitiés, son engagement politique et ses créations artistiques, et aussi où il fût assassiné de manière mystérieuse. La scénographie met en avant un éventail très large d’œuvres: photos, manuscrits et notes, peintures, extraits vidéos.... Je trouve la première partie du parcours trop insipide et complaisante. C'est une succession d'éléments à la gloire du personnage sans forcément s'attacher à ce qu'il a vraiment fait ou pensé. C'est en quelque sorte un reportage Gala, où on présente aux visiteurs le mythe Pasolini, clairement identifié comme intouchable. Cette première partie est décevante mais elle laisse place à une deuxième étape formidable qui se penche sur la vision du monde de l'artiste (politique, sexualité, religion, création artistique....). On déguste avec enthousiasme ses réflexions engagées et d'avant garde sur le communisme, l'impérialisme américain, les révolutions de 68, l’élitisme, la consommation de masse, les relations socio-culturelles.... En quittant les paillettes pour les idées, l'exposition nous pousse à la réflexion et aux débats, nous nous sentons mobilisés intellectuellement. Je retiens notamment cette citation de l'artiste, qui est pour moi le pacte nécessaire à toute société réellement civilisée : « On applaudit toujours les lieux communs. Mais on est là pour réfléchir non pour applaudir ou désapprouver ». Il est évident que connaître l'univers de Pier Paolo Pasolini est un plus, voir une exigence, pour vraiment savourer le tout.
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Oman et la mer – MUSEE NATIONAL DE LA MARINE

Jusqu'au 5 janvier 2014
LE BLOG DES EXPOS : 

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente l'épopée des marins d'Oman, sultanat du Moyen-Orient situé au bout de la péninsule arabique sur les bords de la mer d'Arabie, aussi appelée mer d'Oman, partie de l'océan indien. L'exposition souhaite revenir sur les 5 000 ans d'histoire de la civilisation omanaise dont le développement est très lié à la mer : commerce maritime avec le reste du monde (L'évolution de la relation avec la France est notamment traitée) et port de passage entre l'Europe et l'Asie (comme le grand port de Mascate, la capitale). On découvre des maquettes de navires d'époque et d'instruments de navigation ancestraux ainsi que des récits et légendes de voyages de marins (dont la célèbre histoire des Milles et Nuits « Sinbad le marin » pourrait être inspirée). L'exposition met en scène (dans un espace assez réduit) l'atmosphère de l'époque à travers des reconstitutions scénographiques (salons et vêtements traditionnels, végétations locales...). Le tout est à mon goût assez consensuel. Le sultanat d'Oman étant mécène de l'exposition, on a plus l'impression d'être dans un office de tourisme que dans un espace de réflexion profonde sur l'histoire d'une civilisation. Ainsi, même si cela n'empêche pas de se prendre un peu à rêver d'évasion, l'exposition laisse sur sa faim.
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Azzedine Alaïa – PALAIS GALLIERA

Jusqu'au 26 janvier 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition du Palais Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris, présente une sélection de soixante-dix modèles iconiques (robes, tuniques...) du styliste et grand couturier franco-tunisien Azzedine Alaïa (né en 1940 à Tunis). C'est aussi l'occasion de retracer le parcours créatif de cette personnalité très reconnue par le monde de la mode et qui a, depuis sa première collection en 1979, composé ce que le Palais Galliera qualifie « d'œuvre intemporelle ». Portées par des stars (Greta Garbo, Naomi Campbell, Linda Evangelista...) et récompensées par deux oscars de la Mode, ses créations ont également été plusieurs fois exposées dans le monde. C'est une exposition idéale pour une virée entre copines ou en couple. Pour les novices de la mode, comme moi, il est intéressant de découvrir que le tissu peut être travaillé avec art et sur-mesure. On sort de l'esprit prêt à porter pour découvrir l'univers de la sculpture vestimentaire. Mais on s'amuse aussi facilement à essayer de trouver la robe qui nous plairait le plus. Un bon moment à partager.
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Art orienté objet – MUSEE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE

Jusqu'au 2 mars 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente une trentaine d’œuvres (dont de grandes installations et des vidéos de performances) du duo artistique français "Art orienté objet" créé en 1991 et composé de Marion Laval-Jeantet et Benoît Mangin. Leurs œuvres, surprenantes, troublantes voire provocantes, sont intégrées dans la superbe et étonnante collection permanente du Musée de la Chasse et de la Nature. Elles explorent avec ironie, défi et conviction le lien entre l'animal, l'Homme, la nature et la science. Mais je les trouve surtout esthétiquement fascinantes. Par exemple, je vous encourage à découvrir l'énorme sculpture d'ours blanc du rez de chaussée jaillissant d'une lumière éblouissante pour surprendre le visiteur. A noter également les installations hybrides de squelettes humains avec des têtes d'animaux : glaçant! Je souhaite ainsi préciser que je trouve remarquables les choix artistiques du Musée de la Chasse et de la Nature qui sait, avec brio et justesse, mettre en avant sa collection permanente, tout de même très spécialisée, grâce à un travail audacieux et qualitatif d'affichage intégré d'exposition temporaire d'art contemporain. L'exposition "Art orienté objet" ne déroge pas à la règle, c'est un régal !
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Les soeurs de Napoléon – MUSEE MARMOTTAN MONET

Jusqu'au 26 janvier 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente une rétrospective de la vie d’Élisa (1777-1820), Pauline (1780-1825) et Caroline (1782-1839), sœurs de Napoléon 1er (1769-1821), princesses et reines d'Italie. A travers 140 œuvres (tableaux, sculptures, mobiliers, accessoires, bijoux, parures...), l'exposition veut ressusciter la vie privée et publique des sœurs Bonaparte. Je trouve l'idée d'approcher l'histoire de l'empire par le destin des sœurs de l'empereur tout à fait originale. En effet, on les imagine toutes les trois témoins privilégiées de leur époque. Cependant, l'exposition ne creuse pas assez ce filon historique et laisse au visiteur que je suis un goût amer. Nous avons en réalité à faire à un reportage Gala. Le discours est maîtrisé, pas de réflexions non consensuelles, que de belles postures. C'est comme se balader sur le site internet de l’Élysée aujourd'hui : des mises en scène et de la communication. La visite de cette exposition s'apparente donc plus à un voyeurisme soumis ou frustrant, voire révoltant, plutôt qu'à un parcours fascinant.
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Paris 14-18, La Guerre au quotidien – GALERIE DES BIBLIOTHÈQUES


Jusqu'au 15 juin 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆☆☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente, à l'occasion des 100 ans du début de la première Guerre Mondiale (1914-1918), un reportage au long cour du photographe français Charles Lansiaux (1855-1939) qui restitue le quotidien des parisiens durant les années du conflit. Quel travail remarquable ! Charles Lansiaux livre un récit documentaire passionnant et terrifiant dans lequel il immortalise les mouvements de la capitale au cours des moments clefs de ces années de conflits (Mobilisation, exode, défense, ravitaillement, acclimatation, secours, dommages, victoire...). L'exposition traduit ces étapes dans un parcours thématique et rend compte de manière excellente, dans un didactisme très professionnel, à travers un panneau introductif remarquable, du contexte de l'époque. De plus, les cadres photo sont superbes : ils évacuent toutes bordures pour ne mettre en avant que le contenu du cliché. Les commentaires de Charles Lansiaux ont été conservés et sont exposés en dessous de chaque cliché. Ils illustrent, avec le ton typique de l'époque, hardi et saccadé, les photographies. Saisissement, frisson, rire, incompréhension, tristesse... nombreuses sont les émotions qui traversent le visiteur au cours de son parcours. Les photographies, prisent sur le vif, traduisent encore aujourd'hui les efforts effectués par la population pour continuer à vivre malgré la situation : espoir inhérent à la nature humaine, propagande efficace du gouvernement ou fatalisme conscient ? Une exposition à découvrir !
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David Lynch, Small Stories – MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE


Jusqu'au 16 mars 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆☆


PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente une série d’œuvres photographiques de David Lynch (né aux États-Unis en 1946), cinéaste renommé mais aussi artiste plasticien. Créées spécialement pour l'occasion, cette quarantaine d'images en noir et blanc, surréalistes et oniriques, présentent une atmosphère souvent dure, violente et troublante. Le tout peut-être rebutant à première vue mais chaque élément représente un mystère à creuser. Le tout devient donc énigmatique et, à s'appesantir devant une toile, très rapidement, c'est une histoire qui peut naître dans notre tête. Une histoire qui sera certainement propre à chacun. Où le visiteur tentera de raisonner une œuvre qui ne doit peut être pas l'être. De plus, certain personnage présenté possède une vraie force émotionnelle. C'est le cas tout d'abord du personnage au pistolet (Cf. Photo) mais aussi de l'excellente série de portraits où des cranes humains triturés et extraterrestres racontent un sentiment. Un travail accompli et captivant qui mérite d'être étudié avec ivresse et détachement.
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Brassaï, pour l'amour de Paris - HOTEL DE VILLE


Jusqu'au 29 mars 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆☆☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente une rétrospective consacrée aux œuvres photographiques liées à la ville de Paris de l'artiste – écrivain, peintre, photographe et cinéaste – franco-hongrois Brassaï, pseudonyme de Gyula Halasz (1899-1984). C'est un superbe voyage dans le Paris du 20ème siècle. Brassaï livre des clichés noirs et blancs fascinants par leurs jeux de lumières et d'ombres et la maîtrise des perspectives spatiales. Nous découvrons des instants de vie, arrêts sur image, qui replongent immédiatement dans une atmosphère passée. Une petite dame âgée devant moi regardait les photos avec des yeux pétillants de nostalgie comme transportée dans une virevoltante et mélancolique remontée dans le temps. Comme l'explique l'Hôtel de ville, Brassaï offre une visite des « coins et recoins de la capitale mais aussi de tous ceux, intellectuels, artistes, grandes familles, prostituées, vauriens, anonymes qui font la légende de Paris ». Très attaché à la nuit, il immortalisera notamment les soirées festives de la capitale grâce aux lumières naturelles (bougies, lampadaires...). Enfin, il a une capacité merveilleuse : créer de la poésie dans les situations banales du quotidien. Et l'exposition de conclure sublimement : « Qu'est-ce que le banal, sinon le merveilleux déchu par l'habitude ? ». Une exposition formidable!
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Raymond Depardon, un moment si doux – GRAND PALAIS

Jusqu'au 10 février 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente un ensemble de plus de 150 photographies en couleur tirées de l’œuvre entière de Raymond Depardon. Né en 1942, il est photographe, réalisateur, journaliste et scénariste ainsi que co-fondateur de l'agence de photo Gamma. Dans l'exposition du Grand Palais, on retrouve des récits photographiques de voyages en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, aux USA et en Amérique du Sud. J'aime le point de vue de son travail : plutôt que de se focaliser sur le cœur des événements, il aborde les histoires des individus qui les vivent. Par exemple, dans son périple au Liban durant la guerre civile (1975-1990), il rapporte des clichés incroyables de citoyens sur-armés dans des postures tout à fait improbables (en train de se faire raser, de faire une sieste, de se marier...). C'est ce paradoxe qui permet de capter l'Homme derrière l’événement qui me passionne. Le travail le plus abouti de l'exposition me semble être son reportage en Écosse. C'est certainement la séquence la plus émotionnelle. Le travail de cadrage est à mon goût bien plu travaillé que dans les autres clichés de l'exposition. Ainsi, on partage avec force l'errance innocente de groupes d'enfants dans les rues désertes, industrielles et noirâtres de Glasgow. Je trouve justement que les séries africaines perdent cette intensité émotionnelle et m'apparaissent plus banales, avec une valeur ajoutée moindre. Ainsi, la deuxième partie de l'exposition est moins enthousiasmante. Mais l'ensemble est un régal !
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Guido Guidi, Veramente – FONDATION CARTIER BRESSON


Jusqu'au 27 avril 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente un ensemble de clichés du photographe italien Guido Guidi (né en 1941) dans lesquels il immortalise des espaces urbains, souvent vides, abandonnés ou bien en désordre, submergés par une nature lentement mais surement offensive, qui reprend le dessus. Au milieu de ces paysages désertés, errent parfois des personnages esseulés. Je regrette la taille réduite des photographies exposées. Le pourtour blanc encadrant les clichés donne l'impression de bouffer le contenu et empêche de discerner toute la dimension de l’œuvre. De plus, les textes introductifs me semblent trop métaphysiques, théorisant le travail de Guido Guidi de manière excessive. Certaines œuvres tirent leur épingle du jeu comme la superbe image d'un cheval en plein désarroi emprisonné par un grillage dans une friche industrielle. Au final, l'exposition se traverse avec intérêt mais laisse sur sa faim. Dommage...
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America Latina – FONDATION CARTIER


Jusqu'au 6 avril 2014
LE BLOG DES EXPOS : ☆☆

PRÉSENTATION & AVIS : L'exposition présente un ensemble de photographies réalisées par des artistes latino-américains et datées des années 60 à nos jours. La thématique qui réunit ces travaux : la relation entre textes et images photographiques pour se plonger dans l'histoire contemporaine de l'Amérique centrale et du sud. Le nombre d’œuvres est très important et les créations très variées. Ainsi, on passe d'un style à l'autre d'un simple pas. Ceci ravira les curieux de mixité mais occasionne aussi un parcours inégal et en dents de scie. Difficile de voir apparaître une narration continue dans ce melting pot créatif. Je retiens toutefois plusieurs œuvres fortes. Par exemple une vidéo, cadrée sur un pied, où une personne, de sexe indéfinissable, se coud le mot « Brazil » avec de la ficelle sous la plante des pieds. Ensuite l'étage -1 présente une intense série d’œuvres sur l'histoire de la violence sur le continent sud américain (notamment sa gestion par les médias).
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