PRÉSENTATION : L’exposition présente une rétrospective du créateur
multimédia, réalisateur ainsi que scénariste et dessinateur de bande dessinée, Enki
Bilal (né en 1951). De plus, à côtés des planches, dessins et toiles de l’artiste,
une collection d’objets scientifiques étonnants et improbables, sélectionnés
par Enki Bilal et issus des collections du Musée des Arts et Métiers, est
présentée dans le parcours de l’exposition.
AVIS : Quelle déception… Je ne suis pas un lecteur de bande
dessinée, ma faible connaissance de la discipline et des œuvres d’Enki Bilal
est un constat. Je comptais profiter de cette exposition pour générer une
envie, celle de découvrir l’univers tant acclamé du dessinateur français d’origine
Serbe (notamment vainqueur d’un Grand Prix au Salon international de la bande
dessinée d'Angoulême). Il n’en a pas été le cas. J’ai vécu un moment de vide
total pendant toute la durée de l’exposition. Celle-ci m’est apparue
complétement désordonnée, vide de sens et non aboutie.
Je pense tout simplement
que c’est une exposition pour les vrais amateurs du dessinateur. Il me semble
que ceux qui, comme moi, ne connaissent pas son travail ne peuvent que rester perplexe
face au parcours proposé. En effet, on ne trouve aucune mise en contexte,
aucune information relative aux réflexions esthétiques et idéologiques de l’artiste
qui pourraient mettre en lumière un travail auquel nous n’avons pas été
confronté au préalable. Certaines expositions sont faîtes pour le choc sans préparation,
elle s’adresse à l’instinct primaire du visiteur. D’autres ne se savourent qu’après
avoir murement gouté au préalable aux créations de l’artiste. C’est le cas de
celle-ci, je ne suis donc pas le public visé : voici la seule explication que
je trouve.
Pourtant, le titre intriguant de l'exposition, Mécahumanimal, présente une
interrogation captivante sur la proximité entre l’homme, l’animal et la
mécanique. Les thèmes de l’artiste qui s’y rapportent « la machine », « les
conflits » et « la planète » promettent de superbes réflexions. Cependant, rien
de tout cela m’est apparu. La démarcation des thématiques est illisible, les
effets d’ambiance ambitieux, disposés de manière incompréhensible, tombent à l’eau,
et on ne devine à aucun moment l’évolution esthétique du travail de l’artiste. Les planches extraites de ses bandes dessinées, déracinées du récit d'origine pour être agrandis et exposés, me semblent laissées à l'abandon sur un bout de mur. Dommage…
INFOS PRATIQUES : Jusqu’au 5 janvier 2014 - Musée des arts et métiers, 60
rue Réaumur 75003 Paris - Du mardi au dimanche 10h-18h et nocturne le jeudi
jusqu’à 21h30 - Plein tarif : 5,50 € /
Tarif réduit : 3,50 €
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